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 [Thelias] L'Alpha

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Ryudjinn
Dieu Murloc
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Ryudjinn


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MessageSujet: [Thelias] L'Alpha   [Thelias] L'Alpha Icon_minitimeJeu 12 Fév - 3:32

"Ce que j'apprécie le plus dans la compagnie des hommes, c'est de m'en passer"
Thelias, Tauren nomade

"Je me nomme Thelias. Je suis un jeune Tauren né, comme tous les Taurens de mon clan, au Camp Najache, là où toutes les femelles de ma race viennent mettre bas et éduquer leurs enfants jusqu'à ce que celui-ci doive s'éloigner pour prendre sa place dans la Grande Chasse.

Mon peuple croit depuis toujours que la vie dans son entièreté n'est qu'une chasse où chacun doit, à un moment ou à un autre, prendre sa place, qu'il le veuille ou non : proie, prédateur, ou les deux. Et moins on a de prédateurs, plus on est respecté. Ma mère m'a élevé dans cette croyance, et depuis tout petit je m'entraînais pour être le plus fort possible, afin de devenir le Tauren le plus respecté de toute ma tribu. J'avais par ailleurs la chance d'être de constitution très robuste, ce qui me conférait un net avantage lorsque je m'exerçais aux armes contre des pumas des montagnes.

Vint le jour où je dus faire mes preuves, ainsi que tous les Taurens de mon âge. Nous devions simplement réussir deux épreuves : la première consistait à se battre contre un jeune puma, afin de prouver que l'on était digne de rejoindre la tribu. Ayant passé toutes mes jeunes années à m'exercer à ça, l'épreuve fut très facile pour moi. La seconde tâche consistait à faire se battre ensemble les jeunes Taurens ayant franchi avec succès la première épreuve, afin de déterminer leur force et le rang qu'ils allaient rejoindre au sein du groupe. Et là je ne sus pas quoi faire.

Tandis que j'allais affronter des pumas seul dans mon coin, mes camarades jouaient à se battre entre eux, et je repoussais toujours leurs propositions en me disant qu'aucun d'eux ne se rendait compte qu'ils gâchaient toutes leurs chances de prendre une part importante à la Grande Chasse. De ce fait, les autres Taurens savaient parfaitement se battre entre eux mais moi, qui n'avait affronté que des animaux peu soucieux de leur technique de combat, j'étais vite dépassé. Mon adversaire était surprenant. Ses coups pleuvaient d'un coté et de l'autre, en haut, en bas, parfois il faisait semblant de m'attaquer afin de m'attirer dans un piège. Et moi, qui ne savais que foncer droit sur l'adversaire, je tombais invariablement dans toutes les ruses qu'il me tendait. Je fus vaincu très rapidement. Et plus encore que les coups que j'avais reçus, c'était ma fierté qui me faisait le plus souffrir. Je tombais de très très haut. De mon illusion de grand chasseur parmi les chasseurs, je retombais à la dure réalité : je ne serais rien, personne, un Tauren ignoré au milieu des autres.

A la fin de la cérémonie, je décidais de me retirer un peu afin de réfléchir à tout cela. La sagesse des Taurens est grande, aussi aucun d'eux ne voulût m'en empêcher, sachant très bien qu'il s'agissait là d'un rituel indispensable à ma guérison. Je me dirigeais vers le Sud, sans savoir où j'allais, jusqu'à rejoindre une grotte. Pour une raison que je ne comprenais pas, mon esprit me criait d'y entrer et de m'y installer, qu'il s'agissait là du havre de paix idéal pour me remettre. Mais cette grotte était déjà occupée.

Un jeune loup blanc y avait élu domicile, pour les mêmes raisons que moi semblait-il. Une large plaie au flanc laisser échapper du sang petit à petit. L'animal avait du être attaqué parmi les siens sur leurs terres proches du village de Sabot-de-Sang, et courir jusqu'ici pour s'y réfugier. J'aurais dû repartir et lui laisser cette grotte qu'il avait vu en premier, mais j'avais l'impression que mon esprit était entouré d'un épais brouillard. Ma raison ne me disait plus rien, il n'y avait plus que mon instinct qui me parlait tout au fond de moi. Et mon instinct voulait CETTE grotte.

Je m'avançais donc malgré le grognement du loup et allais m'asseoir contre une des parois de la caverne. Là je restais assis sans bouger, sans rien dire, pendant des heures, à ressasser tout le combat dans ma tête. Le loup, qui avait grogné de plus belle et me voyant entrer, se calma progressivement jusqu'à se taire et s'allonger pour lécher ses plaies. Finalement, le soir venu, je réalisais que j'avais faim. Le brouillard dans ma tête s'était levé, et j'étais de retour à la raison. Je regardais alors le loup près de moi et vit qu'il était maigre. Lui non plus ne devait pas avoir mangé depuis un petit moment. Je sortis alors de la grotte, constatant que la nuit était tombée, et allait chasser un puma. La seule chose que je savais faire. Je revins très vite avec bien assez de viande. Je fis un feu à l'extérieur de la grotte et mangeait jusqu'à satieté. Et, avisant les morceaux qui restaient et que je ne pensais pas pouvoir manger, je décidais de faire un cadeau au loup qui m'avait accueillit dans sa grotte. Je lui jettais de loin. Il regarda la viande, très intéressé, me fixa longuement, puis décida finalement de se lever et d'aller la chercher, avant de retourner se terrer au fond de la grotte pour la dévorer. Il revient quelques minutes plus tard pour m'en réclamer davantage. Je n'en avais plus, mais ses grognements de plus en plus insistants m'encouragèrent à retourner en chercher. Je lui ramenais le corps d'un nouveau puma, qu'il dévora immédiatement, sans même prendre le temps d'aller se cacher. Puis, finalement, il s'allongea près de la chaleur du feu que j'avais entretenu, et s'endormit. Je décidais de l'imiter, convaincu qu'il n'était plus un danger pour moi.

Au matin, en me réveillant, je compris quelque chose en voyant ce loup blessé, assoupi près de moi, qui me faisait entièrement confiance par la seule grâce d'un morceau de viande. Je me dis que n'importe quel Tauren de mon clan l'aurait tué pour prouver sa valeur de chasseur. Et je savais également qu'il n'y aurait eu nulle fierté, nulle noblesse, à tuer cet animal qui avait accepté ma présence et m'avait donné sa confiance. D'un coup, je ne voulais plus rejoindre la Grande Chasse. Je ne voulais plus être cet être craint de toutes les créatures vivantes. Je voulais seulement rester près de ce loup qui m'avait accordé, en quelques heures, beaucoup plus de valeur et d'affection qu'aucun Tauren ne pourrait jamais me donner.

Je sus que je ne pourrais plus rejoindre le reste de la tribu. La seule idée de me retrouver entouré d'autres espèces "intelligentes" me révulsait. Je n'aspirais plus qu'à une vie simple, paisible, juste moi et mon compagnon. Les Taurens étant à l'origine une race nomade, l'exil n'était pas considéré comme une tentative de se séparer de ses racines, mais simplement comme une autre façon de vivre sa vie. Je pus donc sans problème leur expliquer que je les quittais, puis je retournais à la grotte. Le loup y était encore, mais ses blessures semblaient refermées.

"Bonjour" lui dis-je. "Je pars. Veux-tu me suivre ?"

Il me regarda bizarrement, comme s'il me demandait "et comment veux-tu que je te comprenne ?", mais il se leva et vint se poster face à moi. Je m'éloignais alors et pu constater qu'il me suivait.

Depuis lors, moi et Therak (c'est ainsi que je décidais de le baptiser) parcourons le monde, cherchant à comprendre les mystères de la nature qui nous environne, à nous y intégrer, en évitant soigneusement toutes les races civilisées."
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